Soirée européenne de folie au Stade de Genève ! Servette remporte le premier match de phases de poules européenne de son histoire.

Servette pouvait-il raisonnablement perdre cette rencontre ? C’est la question que les plus de 15’000 spectateurs du Stade de Genève se sont posés durant les 72 minutes qui ont séparé l’ouverture du score de Tiraspol et l’égalisation de Steve Rouiller. 72 minutes durant lesquelles il n’y eut qu’une seule équipe sur le terrain, le Servette FC. 72 minutes de souffrances et de frustration qui furent balayées au terme d’une fin de match complètement folle dont seule la Coupe d’Europe a le secret.

Servette a donc été récompensé pour son abnégation et sa solidarité. C’est Steve Rouiller qui a fait chavirer une première fois le Stade de Genève. Tel un renard des surfaces qu’il fut autrefois (notamment lors de ses jeunes années à Sion et à Monthey), il patiente dans le box, attend la déviation adverse et ajuste la cage adverse d’un plat du pied rageur. Déjà buteur à Zürich en championnat samedi dernier, et face à Genk en Q2 de Ligue des Champions cet été, Steve évolue sur une autre planète et est en train, certainement, de réaliser la plus belle saison de sa carrière à 33 ans.

Il était écrit que la victoire ne pouvait pas échapper au Servette FC en cette soirée de folie. Comme un symbole, c’est Guillemenot, enfant du club, qui est allé chercher le penalty victorieux en étant accroché par un adversaire dans la surface. Bedia, meilleur buteur de Super League, ne tremble pas et transforme. 2-1 pour Servette, le Stade de Genève hurle sa joie et son bonheur et la nuit genevoise bascule dans l’ivresse.

Avec cette victoire, le Servette FC prend une option quasi-définitive sur la qualification en Conference League. Il faudrait en effet un miracle pour que le Sheriff prenne quatre points sur ses deux derniers matches, contre le Slavia et l’AS Rome.

Dimanche, place au championnat et la venue du FC Bâle au Stade de Genève.