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Un staff médical cinq étoiles pour les Grenat à Vilamoura
Équipe première
09 janvier 2020

Un staff médical cinq étoiles pour les Grenat à Vilamoura

Salut à tous ! Pourriez-vous vous présenter aux supporters ?

Bastien Veillard (BV) : Je m’appelle Bastien et je suis physiothérapeute. Je suis au Servette FC depuis 2010, j’ai donc connu des hauts et des bas en 10 ans. En parallèle du football, je travaille comme indépendant dans un cabinet de physiothérapie, Balex’Sport. Outre la première équipe du SFC je m’occupe également de l’académie.

Christophe Hartmann (CH): Je m’appelle Chris, 41 ans, né à Genève, au club depuis 4 ans. Je collabore également à l’académie et je travaille à l’Hôpital de la Tour.

Manu Bonvin (MB) : Manu, je travaille au SFC depuis 2009. Je suis également ostéopathe à l’Hôpital de la Tour.

Jean Campart (JC) : Jean Campart, au club depuis 2015. Tout va bien pour nous et nous sommes très contents d’être ici !

Comment définiriez-vous votre travail ?

BV : Il y a le côté médical que tout le monde connaît et peut appréhender. D’un autre côté nous avons également un rôle de support, d’appui où nous analysons la dynamique des joueurs. Sont-ils fatigués ou pas ? Nous gérons la charge de travail des joueurs en conséquence en collaboration avec les préparateurs physiques du club. C’est hyper important dans une optique de prévention des blessures. Meilleur on est dans la prévention, meilleur on est dans le championnat. On a également ce rôle de lien entre le joueur et le staff technique. On doit essayer de comprendre la dynamique de l’entraînement afin de savoir si on doit « sortir » le joueur de l’entraînement ou non. On est sur un travail pluridisciplinaire. Des études ont montré que plus il y a de la collaboration entre les différents staffs du club (physique, médical, technique), plus il y a de la performance.

JC : Je m’occupe essentiellement de la partie massage et pratique la détente musculaire. Je suis les consignes des physios et essaie de mettre les joueurs dans les meilleures dispositions possible. Je suis un peu un membre « à part » du staff médical puisque j’ai également à charge toute la partie matérielle du club. J’ai commencé comme masseur et j’ai tout de suite donné un coup de main à l’intendance du club.

Bastien, qu’entends-tu par « travail pluridisciplinaire » ?

BV : Notre premier travail, c’est bien entendu le corps humain, l’analyse de la blessure. Ce travail se fait en collaboration avec les médecins du club, Finn Mahler et Laurent Koglin. C’est une partie visible, connue de tous, axée sur le médical. Après, on doit aussi avoir des compétences de réathlétisation pour pouvoir collaborer avec les préparateurs physiques, pouvoir comprendre ce que représentent les charges d’entraînement. Enfin, on a un côté presque psychologue. Il faut accepter les humeurs de l’athlète, le guider, l’entretenir. Il faut avoir de la souplesse : un vestiaire, ça vit. Il faut savoir tempérer, motiver etc. Il y a plusieurs axes de travail.

La psychologie c’est une part importante de votre travail ?

CH : C’est un domaine auquel nous devons être très attentifs. En fonction des semaines que le groupe va vivre et des paramètres extérieurs que les joueurs vont subir, on doit pourvoir percevoir des petits détails et les communiquer au restant du staff. En mixant les paramètres psychiques, physiques et extérieurs, on peut s’occuper au mieux des joueurs.  

En stage, vous ne vous arrêtez jamais. Du petit-déjeuner jusqu’à tard après le repas du soir, vous êtes totalement à disposition des joueurs et du staff. Les journées ne sont pas trop longues ?

MB : Nous ne prenons pas ça comme des charges de travail énormes. Nous sommes immergés avec l’équipe et vivons des moments extraordinaires. C’est vrai que nous travaillons beaucoup. Lorsque les joueurs sont en récupération comme aujourd’hui par exemple, c’est du temps de travail pour nous. Quand ils s’entraînent, nous sommes aussi présents pour les éventuelles blessures mais aussi pour s’occuper des joueurs qui ont des charges adaptées. Nos journées sont bien remplies même si nos proches peuvent avoir l’impression qu’on part en vacances (rires). Cette année, on a la chance d’être parti avec tout le staff, c’est vraiment un plus pour la prise en charge des joueurs.

JC : Je ne me plains jamais de mon travail. Les journées sont longues mais par rapport à une journée en déplacement en championnat où je peux terminer le travail à 2-3h du matin, c’est parfaitement gérable ! Dans l’ensemble tout va bien. Vous savez, il fait beau, l’ambiance est au beau fixe, c’est un luxe de pouvoir travailler dans de telles conditions !

Comment se passe le camp ?

BV : On a la chance de collaborer très bien avec les différents membres du staff. Avec les outils technologiques à notre disposition, GPS par exemple, on peut tout de suite sentir qu’un joueur est fatigué. Ces outils, additionnés au contact humain et aux discussions que nous pouvons avoir avec les joueurs, nous permettent de mettre l’accent sur la partie préventive et sur la gestion des charges. Nous sommes partis avec un effectif quasi complet et on espère revenir avec la même statistique. Nous avons de la chance d’avoir très peu de pépins physiques et encore moins de blessures musculaires. Dans une phase de préparation, où on met l’accent sur la charge physique, on est plutôt bien pour le moment.

4 matches en 5 jours. Comment vous gérez cela dans votre dicastère ?

MB : Cette planification et cette organisation de semaine ont été établis par le staff technique et physique. Ils ont pris un effectif en conséquence pour qu’il puisse y avoir un tournus. On peut remarquer sur les deux premiers matches que les joueurs n’ont pas disputé plus de 45 minutes par rencontre. Le staff technique décidera de la stratégie pour les deux prochains matches à venir. Comme disait Bastien, tout est monitoré de nos jours avec les outils à notre disposition. Avec les GPS, le retour verbal des joueurs et les examens cliniques on peut gérer au maximum les joueurs en collaboration avec les préparateurs physiques. Il n’y a donc pas plus de difficulté que ça à pouvoir gérer ces matches. Du moment que le planning a été décidé dès le début, que l’effectif est large et que nous portons attention quotidiennement aux joueurs, il n’y a aucune raison que ça ne se passe pas bien.

Les joueurs sont en récupération aujourd’hui et n’iront pas sur le terrain. Qu’est ce que cela change pour vous ?

CH : Cela ne change pas grand-chose pour nous. Par rapport aux deux matches que l’on vient de disputer, on a des petits warnings sur certains joueurs. Nous allons prendre en charge tous les joueurs ce matin avec nous. Les plus anciens passent en priorité puis, nous nous occupons des plus jeunes. Nous allons être attentifs aux petits choses que nous avons remarqué ces derniers jours. Tout le monde va passer entre nos mains.

Est-ce que vous faites uniquement de la « manipulation » ou est-ce qu’ils vous arrivent de prodiguer des massages plus classiques voire « relaxants » ?

BV : C’est un tout, nos mains sont nos outils de travail. Cela nous permet d’évaluer une qualité musculaire, une course articulaire etc. C’est un cumul. Souvent, les physios prennent le terme « massage » de manière péjorative. Ça ne l’est pas du tout. Un massage tout bête ne va pas nous apporter grand-chose, un massage où l’on va écouter, être à la recherche d’une tension, ça devient très intéressant et c’est très utile pour nous.